Indigo

Des filets biodégradables pour les pêcheursPiloté par l’Université Bretagne Sud, le projet Indigo va concevoir des filets de pêche en plastique biodégradable, avec, d’ici à 2030, l’objectif de réduire de 3 % les déchets plastiques.

Les déchets plastiques néfaste sur les animaux marins

Selon une étude parue dans Science en 2015, entre 5 et 13 millions de tonnes de matières plastiques aboutissent dans les océans chaque année. Les engins de pêche (filets, casiers...), dont la durée de vie est estimée à plusieurs centaines d’années, représentent 27% de ces déchets marins. Ils sont à l’origine de ce qu’on appelle la pêche fantôme et ont un impact particulièrement néfaste sur les animaux marins.

Un partenariat public-privé

Pour faire face à ce phénomène, six institutions de recherche (Universités de Bretagne Sud, Plymouth et Portsmouth, IFREMER, CEFAS et SMEL) et quatre partenaires privés (NaturePlast, Filt, IRMA et Marine South East), de part et d’autre de la Manche, ont décidé de collaborer afin réduire la pollution plastique générée par les activités liées à la pêche et à l’aquaculture. Leur objectif commun est de créer de nouveaux filets biodégradables, de favoriser leur adoption par les professionnels et d’améliorer la prévention et la gestion des pollutions générées par les engins.

Un projet France - Angleterre

Le projet INdIGO a obtenu, fin 2019, un financement du programme européen de coopération Interreg France (Manche) Angleterre à hauteur de 2,9 millions d’euros, pour un budget total de 4,2 millions d’euros. La durée du projet s’étend jusqu’en juin 2023. L’UBS est chef de file du projet via son plateau technique ComposiTIC, spécialisé dans la conception de matériau innovant. Le laboratoire Lab-STICC intervient quant à lui pour impliquer les professionnels de la pêche et l’aquaculture et étudier l’appropriation du nouvel engin. Dans le bassin lorientais, l’Institut Régional des Matériaux Avancés (IRMA) et le Laboratoire de Technologie et Biologie Halieutiques (LTBH) de l’IFREMER participent également au projet.

De gauche à droite : Laurent Gillet (enseignant chercheur au Lab-STICC), Morgan Deroiné (ingénieur de recherche à ComposiTIC), Dalyal Copin (ingénieur à l’Irma) et Claire Allanos (permanente sur le projet INdIGO). (Le Télégramme/Sophie Prévost)

Un projet lancé en février 2020

La journée de lancement du 12 février 2020 avec les partenaires et d’autres intervenants des secteurs publics et privés a permis d'aborder les thèmes suivants :

  • Les enjeux environnementaux et sociétaux
  • Le contexte de la pollution par le plastique et les impacts économiques des déchets marins
  • Les solutions alternatives comme les solutions pensées à bord, le recyclage des engins de pêche, les plastiques biodégradables, le rôle des individus acteurs des transitions
  • Les défis industriels face aux nouveaux matériaux

Les médias en parlent