Recherche en cybersécurité. Anticiper la vulnérabilité des logiciels et systèmes embarqués

Recherche en cybersécurité. Anticiper la vulnérabilité des logiciels et systèmes embarquésAu sein du laboratoire en Sciences et Techniques de l’Information, de la Communication et de la Connaissance (UMR CNRS, Lab-STICC), l’équipe ARCAD s’intéresse à la sécurité des composants électroniques et systèmes embarqués.

Cette équipe ARCAD qui regroupe des chercheurs de Lorient et Brest est la seule en Bretagne à allier des compétences en informatique et en électronique. « Les systèmes embarqués ne sont pas des systèmes informatiques classiques transmettant des données à un serveur, c’est beaucoup plus large que cela », expliquent de concert Arnaud Tisserand, Directeur de recherche CNRS et Philippe Coussy, Professeur des Universités. « L’objet est embarqué dans quelque chose qui a une fonctionnalité propre ».

Les systèmes embarqués sont partout

On les retrouve sous formes de puces, capteurs, microprocesseurs, ils récoltent des informations pour un fonctionnement interne (commandes actionnées) ou externe (transmission de données). « Il serait aujourd’hui impossible de vivre sans les systèmes embarqués. Nous n’y prêtons pas attention mais ils sont partout : dans les voitures, la centralisation des feux, les ascenseurs, les lumières automatiques... », souligne Philippe Coussy. Si l’enjeu est moins signifiant sur des objets de loisirs, il est beaucoup plus sensible quand des vies en dépendent. Mais ceci a un coût et les futurs ingénieurs seront amenés à évaluer le juste risque entre le coût engagé et un niveau de sécurité acceptable.

Une nouvelle puce de type crypto-processeur sécurisé

« La sécurité absolue n’existe pas et l’évolution est constante. On essaye de concevoir des puces et logiciels robustes qui ne laissent pas passer d’informations afin de protéger contre les attaques de type physique ou informatique, qu’elles soient actives (perturbations électromagnétiques) ou passives (observations) », précise Arnaud Tisserand. C’est ainsi qu’en 2016 l’équipe a conçu la puce de type crypto-processeur sécurisé, après trois ans de développement. Auprès d’autres composants de pointe, il s’agit d’une des pièces maîtresses de la nouvelle plateforme d’évaluation de la sécurité des systèmes embarqués qui sera inaugurée en début d’année 2020 au Centre de Recherche UBS.

 

 

Crédits texte et photos @de l'œil à la plume

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