Des cages-refuges pour sauver la faune aquatique

Port actif en biodiversité: des cages-refuges pour sauver la faune aquatiqueDes cages-refuges pour sauver la faune aquatique : l'aventure des Biohuts se poursuit en Finistère !

Les Biohuts aident à faire baisser la mortalité sous-marine en Atlantique, notamment dans le Finistère !

Cachées sous la surface, voire au fond de l'eau, les Biohuts donnent un coup de pouce aux jeunes individus de nombreuses espèces sous-marines. Ces étonnantes cages-refuges de quelques 20 kg sont des Biohuts, des nurseries pour mollusques, crustacés, éponges, et jeunes poissons, qui grandissent généralement à moins de trois mètres du rivage.

 

 

Patrick Le Chevalier et Stéphane Lozachmeur sont les coordinateurs des premières Biohuts de la façade Atlantique. LP/Nora Moreau

 

 

Ces dispositifs ont été pensés et conçus par Ecocéan, une structure de recherche en biologie marine basée à Montpellier (Hérault). « Les jeunes poissons qui évoluent près des côtes sont soumis naturellement à un fort taux de mortalité, explique Gilles Lecaillon, son directeur. Mais l'artificialisation du littoral, la pollution et la présence humaine perturbent cet équilibre déjà fragile. « Nous aimerions revenir à ces taux naturels, soit 5 % de survie. »

Port actif en biodiversité: une démarche positive pour l'écosystème

Vingt-cinq ports de la Méditerranée sont déjà équipés et 3000 Biohuts installées. Aujourd'hui, c'est la façade Atlantique qui se lance dans ce beau projet, véritable accélérateur de biodiversité. Bénodet et Port-La-Forêt s'apprêtent à faire le bilan d'une première année test.

 

« C'est une démarche positive pour l'écosystème, pour l'économie, et même pour l'éducation, car nous travaillons aussi avec les scolaires », précise Stéphane Lozachmeur, élu en charge du port de Bénodet, pionnier dans le secteur.

 

À ses côtés, Patrick Le Chevalier, enseignant-chercheur au Laboratoire de Biotechnologie et Chimie Marines, à l'UBO, se charge de la coordination scientifique du projet pour Ecocéan, et plonge régulièrement pour effectuer un comptage des individus dans les trois Biohuts locales. Grâce à ce dispositif est née une nouvelle certification, « le port actif en biodiversité ».