Le monde sous-marin, l'avenir des biotechnologies ?

Le monde sous-marin, l'avenir des biotechnologies ? Les étudiants du Master Biotechnologie à la conquête des fonds sous-marins.

Le monde sous-marin, l'avenir des biotechnologies ?

Les océans peuvent apparaître comme des espaces de vie bien pauvres comparés aux zones émergées. Pourtant, on observe une remarquable diversité des organismes marins beaucoup plus importante que sur la terre ferme : tels que les Prochlorons, Dinoflagellés, Rhodophycées mais également de nombreux Invertébrés (Tuniciers, Éponges, Cnidaires, Spongiaires…). La diversité génétique, physiologique et biochimique apparaît vraisemblablement plus grande que sur les continents.

Environ 200 000 espèces animales marines ont été décrites, 10 fois moins que les espèces terrestres : environ 20 000 espèces de végétaux et un nombre plus petit de microorganismes – champignons, bactéries, protistes (microalgues, protozoaires) et virus. Sur les 200 000 espèces animales marines, seules quelques milliers sont planctoniques (eaux de surface), la plupart dépendant des substrats de type rocheux ou coralliens (environ 130 000) et des sédiments (environ 60 000).

Régulièrement de nouvelles espèces d’invertébrés, de nouveaux organismes planctoniques sont mis à jour : cependant plus de 99% des bactéries et des virus restent à découvrir notamment au niveau des sédiments.

Un océan de diversité

Cet océan de diversité offre donc un domaine privilégié de recherche et un champ immense d’investigation pour les chimistes des substances naturelles. En effet, Les systèmes de communication chimique constituent un élément indispensable dans l’établissement des relations intra- (recherche d’un partenaire sexuel) et interspécifiques en milieu marin (survie, colonisation, prédation, défense). La communication visuelle étant rapidement limitée dès que l’on s’éloigne de la surface, la communication chimique constitue un élément de base à la vie marine et tisse un réseau dense de relations entre individus, espèces et écosystèmes. Les organismes fixés, peu ou pas mobiles, mal protégés produisent des molécules chimiques supports de ces informations. Issues mais pas exclusivement du métabolisme secondaire, ces molécules sont étudiées pour la recherche de nouvelles structures à activités biologiques.

Littoral, milieu marin, biodiversité, micro-organismes, biofilm, valorisation de la biomasse, molécules actives sont au cœur de la formation du Master Biotechnologie à Lorient

Afin d’associer connaissances académiques et terrain, les étudiants du Master 1 Biotechnologies peuvent se former à la plongée sous-marine sous la direction bienveillante de Pierre Sauleau Maître de Conférences au LBCM. Ils sont accompagnés par les professionnels de l’école de plongée Made in Blue à Lorient (http://www.madeinblue.com/plongee-lorient/).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les étudiants ont ainsi pu découvrir un monde encore peu exploré, source de biomolécules aux activités thérapeutiques prometteuses. Éponges, Gorgones, Corynactis... les médicaments de demain s'y trouvent peut-être !

 

 

 

La vidéo a reçu le soutien du Labex Mer. Les photos sont de Pierre Sauleau et Camille Jegou (pour les Fucales).