Pionnier dans l’Intelligence Artificielle, et le temps de la pensée-(er)

Pionnier dans l’Intelligence Artificielle, et le temps de la pensée-(er)L'Agence Nationale de la Recherche offre une Chaire de Recherche sur l'Intelligence Artificielle au Professeur des Universités Nicolas Courty.

Ses études

Après des études à l’INSA de Rennes, Nicolas Courty s’engage dans des études doctorales en Robotique/Vision par ordinateur. Au cours de son post-doc au Brésil, il travaille à l’élaboration de modèles pour simuler les mouvements de foule et réduire les zones accidentogènes.

Son parcours à l'UBS

A son retour en France, il intègre l’UBS comme enseignant chercheur et poursuit ses travaux de recherche sur le traitement des images et la modélisation des mouvements, notamment sur la modélisation d’avatars signeurs (communiquant en langue des signes), au travers de projets que pilote Sylvie Gibet au laboratoire IRISA.

Au travers de ces recherches, il couple des données avec des modèles de simulation, selon des schémas d’analyse/synthèse. En 2012 avec Sébastien Lefèvre, ils fondent l’équipe de recherche OBELIX qui se centre sur le traitement d’images satellites et le machine learning (apprentissage automatique), et passe son HDR en 2013.  

En parallèle, c’est autour de 2015, que tous les médias (re-)découvrent l’Intelligence Artificielle et mettent en avant ses promesses. Entre perspectives et phantasmes, opportunités et menaces, l’IA est devenue à la fois le nouveau moteur du progrès et la main mise de la machine sur l’humanité.

Nicolas et l'Intelligence Artificielle

Nicolas Courty a, dès le début de ses travaux, évalué sa recherche des points de vue scientifique et aussi philosophique. Les ordinateurs avec leur intelligence artificielle ne fonctionnent pas comme un cerveau. Donc la première question : Qu’est-ce que l’intelligence ? Les machines peuvent gagner contre des champions d’échec et de go, elles peuvent composer des pièces de musique originales. Cela en fait-il pour autant des artistes ?

Se pose alors la question du Libre Arbitre ? L’homme est-il réductible à un ensemble d’opérations mécaniques éventuellement apprises par une machine ? Nicolas parle alors d’IA spécialisée ou d’IA généralisée, deux orientations de la programmation de ces machines. Mais c’est donc encore bien l’humain qui est à l’origine de cette construction…

Une chaire en Intelligence Artificielle

Tout récemment, l’état français et l’Agence Nationale pour la Recherche (ANR) ont créé 40 chaires associées aux grands laboratoires en IA afin de constituer son réseau d’experts et de soutenir des programmes de recherche ambitieux ; une de celles-ci a été offerte au Professeur des Universités  Nicolas Courty.