Projet Sciences en bulles

Projet Sciences en bullesPour la 30ème édition de la Fête de la science 2021, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le ministère de la Culture, le groupe « Science pour tous » du Syndicat national de l’édition, la Conférence des présidents d’université et l’association Art+Université+Culture proposent de concevoir un ouvrage intégrant des bandes-dessinées relatant les travaux de recherche des doctorants d’universités françaises.

Le projet

Pour cette édition 2021, le thème spécifique du prochain livre sera « l’émotion de la découverte ». Ce moment où les chercheurs touchent du doigt une nouvelle explication, un résultat inédit, est souvent associé à des sentiments divers et variés. Exaltation et joie mais aussi étonnement, incompréhension et remise en question quand les résultats obtenus divergent du postulat de départ. 

Il s’agira d’illustrer les travaux, le quotidien et le vécu de 10 doctorant(e)s qui se forment à la recherche par la recherche. Comment vivent-ils cette découverte du monde du laboratoire, de l’enquête, de l’exploration ? Quelles émotions nourrissent leur travail de chaque jour ? Ont-ils déjà contribué à une invention, une trouvaille, une avancée scientifique dans leur domaine ?

Les objectifs de ce projet sont donc multiples :

  • Sensibiliser un large public, et en particulier les jeunes, à la science à travers la bande dessinée
  • Présenter la recherche avec des thématiques diversifiées et originales
  • Montrer que la science est accessible à tous, y compris aux filles
  • Sensibiliser des doctorants à la médiation scientifique, et plus particulièrement par la BD

L’ouvrage rassemblera la présentation de dix recherches en cours par des doctorant(e)s de toutes disciplines. L’ensemble sera scénarisé et mis en image par des scénaristes / illustrateurs choisis par le comité de pilotage et édité par le Syndicat national de l’édition. 

 

Planning prévisionnel 

  • 23 novembre 2020 : journée de présentation et de formation
  • 29 janvier 2021 : date limite de remise des éléments textes finalisés
  • Début juin 2021 : annonce presse et impression du livre
  • Début septembre 2021 : livraison sur les sites
  • 8 au 18 octobre 2021 : accompagnement du lancement du livre sur des actions de la FDS2021

Le comité de pilotage a reçu 88 candidatures de 34 universités françaises.

Mon parcours

Titulaire d’un BEP « sanitaire et social » et d’un BAC technologique « sciences médico-sociales », je me suis lancée un pari fou, celui de reprendre des études universitaires après 3 ans dans le monde du travail. Une Licence de Biologie et un Master d’Écologie Chimique plus tard, me voilà à ma première rentrée des classes, non plus en tant qu’étudiante mais en tant que professeur. Une année à enseigner ma passion dans un lycée professionnel ! J’ai adoré cette expérience tant pour le transfert de connaissances que pour le lien indescriptible qui se noue avec les élèves. Mais voilà le monde de la recherche me manque…Un mail du Pr Alain Dufour (mon ancien encadrant de stage M2) vient tout bouleverser, un sujet de thèse est à pourvoir au sein du LBCM et je pourrai bien avoir le profil…Moi une thèse ? Jamais ! Enfin c’est ce que je m’étais dit…Et puis j’ai lu le projet, rencontré ma future directrice de thèse, retrouvé le laboratoire et le défi m’a convaincu ! Me voilà donc doctorante en 2ème année !

Mon sujet de thèse

« Biopolymères amphiphiles pour surface antibiofilm », vaste sujet à l’interface de la chimie et de la biologie. Moi chimiste ? Pas du tout ! (Confidence : j’avais même horreur de ça pendant mes études !). Mais le projet me plait et quand on veut on peut !

Le domaine maritime est touché par un fléau et ce depuis la nuit des temps : l’encrassement biologique (ou biofouling). Les coques des navires, les cages d’aquaculture, les filets de pêches, à vrai dire toutes les surfaces immergées sont impactées…Leur principal problème : le coût que cela engendre ! Le carénage des bateaux, la maintenance des équipements aquacoles, l’augmentation de consommation de carburants (l’encrassement sur les coques freinent le bateau) tout cela coûte cher aux usagers de la mer. Mais l’impact n’est pas que financier, il est aussi environnemental ! Un bateau peut être amené à naviguer aux quatre coins du monde, ainsi les espèces colonisant sa coque à un endroit précis du globe vont se retrouver à un tout autre endroit, c’est ce qu’on appelle la dissémination d’espèces non endémiques. Mais il y a encore un autre problème : les revêtements antifouling utilisés actuellement…Principalement composé de silicone d’origine pétrochimique leur dégradation libère des microplastiques dans nos océans. 

La solution ? Trouver un revêtement à la fois anti-salissures et éco-responsable. 

C’est dans ce contexte qu’intervient mon projet de thèse. Je formule des revêtements avec un bioplastique, le poly(hydroxy)alcanoate (PHA) et je teste leurs capacités anti-bioadhésion. Bio et plastique ce ne sont pas des termes qui semblent très compatibles et pourtant ! Ces bioplastiques sont bels et bien produits par des bactéries et sont donc issus non plus de la pétrochimie mais de la biomasse. Et si la bactérie les produits elle a également la capacité de les dégrader ! Alors adieu la pollution par les microplastiques ! 

Les premiers résultats sont prometteurs et il semblerait que ces revêtements biosourcés limitent l’adhésion de plusieurs micro-organismes… Affaire à suivre…