Planète-conférences-Une (pré)histoire de la Mélanésie : des premiers explorateurs aux sédentaires

Planète-conférences - Une (pré)histoire de la Mélanésie : des premiers explorateurs aux sédentairesConférence de Claire COMBETTES à Vannes.

La conférencière Claire COMBETTES

Claires COMBETTES Médiatrice à l’Espace des Sciences, Rennes
Docteur en Archéologie et Environnements Passés

 

La Mélanésie ?

Il s’agit d’un regroupement d’îles allant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée aux îles Fiji, et qui constitue l’une des cinq régions de l’Océanie. Le terme est aujourd’hui très contesté par les géographes et les archéologues, mais il continue d’être employé, y compris par les pays concernés.

Les cultures et les paysages variés de la Mélanésie sont en effet issus d’une histoire naturelle et humaine quasi unique à chaque archipel.

 

Une histoire de la région

Après une brève présentation des contextes géologique, climatique et naturel de la région, nous allons aborder de plus près la préhistoire de l’Océanie Lointaine (à l’est des îles Salomon) : les migrations, leurs causes et leurs conséquences. L'arrivée de populations sur des îles vierges a influencé la faune et la flore insulaires, mais la réponse de la biodiversité face à la pression anthropique varie d’un site à un autre.

L’importance et la simultanéité des migrations vers l’Océanie Lointaine autour de 3500 ans témoigne de la part notable de l’influence des conditions naturelles sur les comportements humains. Ces explorateurs étaient porteur d’une culture commune, la culture Lapita, et sont partis en masse vers la Nouvelle-Calédonie, le Vanuatu, les îles Fiji (Mélanésie Est) et les Tonga/Samoa (Polynésie Ouest). Les premiers navigateurs ont eu une influence plutôt faible sur la biodiversité de ces îles.

Depuis 2100 ans, des groupes se sont installés de façon permanente dans cette région, et leurs cultures se sont diversifiées. La multitude des traditions et des paysages insulaires a complexifié les relations Homme-milieu. Il est difficile, encore à l’heure actuelle, de distinguer la part des activités humaines de celle des variations climatiques dans les changements de la biodiversité survenus au cours des deux derniers millénaires.

D’autres descendants des premiers explorateurs sont repartis vers l’est de la Polynésie à la même période. Cette « pause » dans les migrations entre 3500 et 2100 ans est complexe à expliquer. Elle serait en partie due à une technologie de navigation restée insuffisante pendant plusieurs siècles, pour traverser les vastes étendues d’océans séparant les îles de l’est de la Polynésie.